Lectio Vers la paix et l’unité

A A

Livre du prophète Isaïe 2, 1-5

Le temps de la préparation

« Quelle joie quand on m’a dit : “Nous irons à la maison du Seigneur !” Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! Jérusalem,
te voici dans tes murs : ville
où tout ensemble ne fait qu’un ! » (Ps 121, 1-3)

Le temps de l’observation

Le prophète Isaïe fait le récit des derniers jours. Il raconte qu’à ce moment, les nations afflueront vers Jérusalem et y reconnaîtront la maison de Dieu. Ce qui frappe dans ce récit, ce n’est pas tant que les nations vont vers Jérusalem, mais qu’elles montent vers l’unité et la paix. Voilà donc le récit de la fin de l’histoire et cela se résume en quelques mots : « Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. » Selon le prophète, l’humanité marche vers la rencontre fraternelle et désarmée. Au-delà des images et des considérations sur la fin des temps et de l’histoire, ce récit raconte plutôt la finalité de l’humanité. L’être humain n’est pas fait pour la guerre ni la division, il est fait pour la paix et l’unification. Non pas une paix individuelle qui serait un confort personnel ou une mise à l’écart en réaction aux vicissitudes du monde, mais une paix partagée, construite avec d’autres.

Le temps de la méditation

La parole d’Isaïe peut déboussoler si on la considère comme un rêve niais alors même que le texte vise l’inverse : nous orienter vers ce qui est la réalisation de l’humanité. Cette image d’un accomplissement sert de boussole et de repère. À partir de là, de nouvelles questions peuvent surgir : comment faire pour rejoindre la Jérusalem décrite ? Que mettre en place dès aujourd’hui pour ne pas perdre une minute ? Au début de l’Avent, ce texte nous apprend à orienter notre attente. L’espérance ne consiste pas à attendre. Elle consiste au contraire à tenir un point à l’horizon et à garder le cap pour y parvenir. D’ici Noël, nous pourrons expérimenter ce que signifie espérer. L’avenir se construit, une fête se prépare, la réalisation de ce que l’on porte de cher en nous demande que l’on en prenne soin. L’Avent est ainsi un mélange subtil d’accueil et d’engagement, de conviction reçue et de participation personnelle.

Le temps de la prière

« À cause de la maison
du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien. »

(Ps 121, 9)

Marie-Laure Durand, bibliste

Éditorial d'octobre 2025

Dissiper le brouillard Il est parfois nécessaire, pour un parent, de corriger son enfant. C’est ainsi qu’il apprend à bien se comporter en société, à distinguer ce qui est bon…