Lectio Consumés et guéris

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Livre du prophète Malachie 3, 19-20a

Le temps de la préparation

« Que résonnent la mer et sa richesse, le monde et tous ses habitants ; que les fleuves battent des mains, que les montagnes chantent leur joie, à la face
du Seigneur, car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice et les peuples avec droiture ! » (Ps 97, 7-9)

Le temps de l’observation

Le « jour du Seigneur » est un moment de dévoilement aux effets très différents : les arrogants seront réduits en cendres, ceux qui craignent le Nom de Dieu seront guéris. Plusieurs constats s’imposent. Le premier est qu’il n’y a pas deux dieux : un qui tranche et l’autre qui unifie, c’est le même Dieu qui, en se révélant, produit des effets variables selon les personnes. On peut penser que sa révélation est guérison pour tous mais que les effets sont distincts selon les personnes qui sont touchées. Comme si le dévoilement de Dieu en disait plus sur la personne que sur Dieu lui-même. L’autre constat est qu’il n’est pas question de méchants et de gentils mais d’attitudes relationnelles : les uns sont méprisants, les autres remplis d’humilité. Le « jour du Seigneur » est ce moment où l’action de Dieu consume en l’humain tout ce qui en lui n’est pas tourné vers la confiance et l’abondance reçue.

Le temps de la méditation

Il y a fort à parier que si nous étions aujourd’hui ce que le texte appelle « le jour du Seigneur », nous serions à la fois profondément consumés et profondément guéris. Heureusement pour nous, Dieu fait dans la subtilité. Nous portons en nous l’arrogance et l’humilité, dans des proportions variées selon les jours, les états d’esprit, les sujets, les personnes rencontrées, nos ambitions, notre personnalité, notre histoire. La rencontre avec Dieu met en lumière nos profondeurs et tout devient clair et au grand jour. Renoncer au mépris et à la supériorité consiste dès à présent à se séparer du poids des branches déjà mortes. Avoir confiance en l’amour de Dieu nous refait passer du côté de l’humilité et de l’amour reçu, du côté de la guérison. Honorer le vivant, être dans la gratitude, préserver un relationnel qui prend soin de soi et des autres, tout cela participe à nous rapprocher de l’accueil de Dieu dans nos vies.

Le temps de la prière

« Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s’est assuré la victoire. »
(Ps 97, 1) 

Marie-Laure Durand, bibliste

Éditorial d'octobre 2025

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