21e dimanche du temps ordinaire - Couleur liturgique: vert
Évangile selon saint Luc 13, 22-30
Le temps de la préparation « Moi, je viens rassembler toutes les nations, de toute langue. Elles viendront et verront ma gloire : je mettrai chez elles un signe ! » (Is 66, 18-19) Le temps de l’observation Jésus ne répond pas vraiment à la question posée par le disciple. Alors que celui-ci l’interroge au sujet du nombre de personnes sauvées, il répond plutôt sur comment s’approcher de Dieu. Il le fait en racontant une parabole au sujet d’une porte par laquelle il n’est pas si simple de passer. La difficulté de cette porte est qu’aucune mondanité ne garantit qu’il soit possible de la traverser. Son étroitesse tient au fait qu’elle ne se voit pas. Ce n’est pas une porte automatique dont un badge garantirait l’ouverture. Elle n’obéit à aucune appartenance sociale. Ceux qui ont mangé avec le Seigneur, ceux qui l’ont invité à enseigner chez eux n’ont pas de privilèges plus grands que les autres. La porte est étroite car seule la justice mise en œuvre par la personne permet de la franchir. Une fois encore, Jésus fait exploser nos catégories religieuses et sociales en enseignant que le royaume de Dieu est ouvert à tous. Le temps de la méditation L’image de la porte est intéressante. Elle permet de raconter comment il s’agit de passer un seuil qui conduit d’un espace à un autre. Une traversée est à réaliser, qui demande que tout ce qui fait une personne y participe. Ailleurs, dans l’évangile de Jean, Jésus dira : « Je suis la porte » (cf. Jn 10, 9). Si Jésus est la porte alors cela raconte qu’il est possible d’accéder au Royaume à travers lui. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il faut se convertir à la religion chrétienne. En racontant que l’appartenance n’est pas un critère d’entrée, Jésus annonce aux disciples qu’il permet à quiconque d’avoir un accès. Toute personne qui se convertit à la vie, à la paix, à l’amour se met en capacité d’être à la bonne hauteur pour passer cette porte. Jésus est cohérent. S’il est la paix, alors tout artisan de paix trouve l’accès au royaume de Dieu. C’est en cela que les derniers peuvent rapidement devenir les premiers. Le temps de la prière « Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur ! » (Ps 116, 2)
Marie-Laure Durand, bibliste
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