19e dimanche du temps ordinaire - Couleur liturgique: vert
Évangile selon saint Luc 12, 32-48
Le temps de la préparation « Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. » (Ps 32, 18-19) Le temps de l’observation Le propos de Jésus sur les biens peut être un peu rude à entendre. Notre vie, notamment professionnelle, est souvent consacrée à amasser des biens : de l’argent, des objets, des titres, des positions sociales. Tout cela, dit Jésus, tout cela s’effrite, se perd ou se transmet mais ne construit pas la personne. Il invite chacun à ne pas passer à côté d’une vie faite de rencontres. Ces relations passent d’abord par le don et par l’accueil, donc par l’échange, le dialogue, les liens. Or le premier à donner est Dieu. Jésus insiste pour dire que le royaume de Dieu est déjà offert largement. Il n’est pas à conquérir ou à être mérité. Il est déjà disponible à qui le désire. Il s’agit juste d’être à la bonne fréquence pour pouvoir en vivre. L’accumulation de biens matériels ou immatériels est simplement dangereuse, car sa logique risque de faire oublier où se trouve l’essentiel d’une vie humaine. Le temps de la méditation C’est une grande chance de pouvoir entendre cet enseignement au cœur du mois d’août, où la chaleur et les vacances aident à regarder autrement l’existence. Dans l’année, nous passons beaucoup de temps et d’énergie à augmenter nos possessions, assurer un salaire, acheter des biens. Nous déployons ensuite beaucoup d’efforts pour les garder, les défendre et faire croître notre réputation. En ce moment, autour de nous, les personnes en congés prennent du temps pour se rencontrer, découvrir, se promener, jouer, lire, rêver, aspirer à d’autres modes de vie et être à l’écoute des autres. C’est exactement ce dont parle Jésus. Les temps de congé sont des occasions pour regarder la vie autrement et voir plus loin. Il s’agit de veiller à ne pas se laisser happer par la précipitation, l’accélération, le cumul. Jésus donne un critère. Qu’est-ce qui, dans nos vies, constitue un trésor inépuisable que rien ne peut emporter ? Le temps de la prière « Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ! » (Ps 32, 20.22)
Marie-Laure Durand, bibliste
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