Lectio Un chemin de vérité

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Évangile selon saint Luc 12, 49-53

Le temps de la préparation
« Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. » (Ps 118, 105)

Le temps de l’observation
Le contexte de cet évangile oriente vers la fin des temps, le jour du Seigneur, caractérisé selon Michée par des conflits dus à l’épreuve de vérité que constitue la venue de Dieu (cf. Mi 6, 7). Le feu dont parle Jésus peut être compris dans la perspective de son retour en gloire, mais aussi à la lumière de son « baptême » prochain, à savoir sa mort sur la Croix. Il s’agirait donc du feu de l’Esprit Saint, tout à la fois purificateur et illuminateur, fruit de la Pâque du Christ – ou, en d’autres termes, du feu de l’amour. Parole prophétique et porteuse de l’Esprit, la parole de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, accule l’auditoire à prendre position, à s’ajuster au projet de Dieu sur l’humanité, d’où les dissensions avec l’entourage. De fait, personne ne chemine au même rythme, n’abandonne facilement ses routines et ne se maintient au niveau de vigilance dont il est question dans les paraboles qui précèdent ces versets (cf. Lc 12, 35-48).

Le temps de la méditation
Le Christ, célébré comme Prince de la paix au temps de la Nativité, n’est pas pour autant l’homme du consensus mou, pas plus que ne le furent les prophètes, entre autres Jérémie, envoyés pour rappeler l’absolu de Dieu. La paix, au sens hébraïque, n’est-elle pas « plénitude de vie », entièreté ? Alors sommes-nous prêts à témoigner du Christ et de sa pratique, même si celle-ci n’est pas conforme à l’air de notre temps ? Rappelons-nous que, par notre baptême, nous sommes un peuple de prêtres, de prophètes et de rois. Ce qui suppose de sortir de notre zone de confort, de nous impliquer dans le labeur de la conversion pour un monde plus juste, de laisser ­l’Esprit de feu consumer l’ivraie qui est en nous et menace le bon grain de la Parole. Quant à l’angoisse du Christ, elle peut nous renvoyer à son humanité, qui a connu la répulsion devant la mort, mais aussi à son désir que tous et toutes soient sauvés, moyennant leur libre adhésion. Une « brûlure » qui peut devenir aussi la nôtre !

Le temps de la prière
« De quel amour j’aime ta loi : tout le jour je la médite  ! »
(Ps 118, 97) 

Emmanuelle Billoteau, ermite

Éditorial de juin 2025

Un amour sans ficelles Je me souviens encore du pire cadeau que j’aie jamais offert. J’avais dix-sept ans et un faible pour une fille qui célébrait son anniversaire. Tout fier,…