25e dimanche du temps ordinaire - Couleur liturgique: vert
Livre du prophète Amos 8, 4-7 ; évangile selon saint Luc 16, 1-13
Le temps de la préparation « Alléluia ! Louez, serviteurs du Seigneur, louez le nom du Seigneur ! Béni soit le nom du Seigneur, maintenant et pour les siècles des siècles ! » (Ps 112, 1-2) Le temps de l’observation Amos dénonce l’attitude de personnes impatientes de gagner de l’argent. Les moments de repos, de fêtes sont des obstacles à leur seul but, qui consiste à faire toujours plus de profits. Ils diminuent les portions, augmentent les prix et brouillent les mesures qui permettent d’y voir clair sur le rapport qualité-prix. Cette baisse de qualité et le non-respect de la marchandise ont comme conséquence le non-respect des personnes : quand les biens sont dégradés, la considération et le respect des personnes n’existent plus. Les premiers impactés, raconte Amos, sont le pauvre et le faible. Le pauvre, car il est prêt à tout pour survivre et manger un peu. Le faible, parce qu’il ne voit pas le mal ou n’a pas la force de s’y opposer. Le rapport à l’argent est en capacité de pervertir toutes les relations et de dégrader la personne. Voilà en quelques mots les méfaits que Dieu garde en mémoire. Le temps de la méditation Le texte d’Amos est typiquement un exemple de l’actualité de la parole de Dieu tant ce texte semble écrit hier. À partir de situations concrètes, le prophète rappelle que l’argent est un usage du monde. Dans les exemples choisis, l’argent est au-dessus de la vie, des personnes, des biens. Il est devenu la finalité de l’existence, ce au nom de quoi il est possible d’écraser tout le reste et de le soumettre. À la fin de cette entreprise, il ne reste rien qu’un désert sans vie, sans relation, un monde dépourvu de sens et de liens respectueux et réciproques. Dans la ligne du prophète Amos, Jésus résume de façon claire les deux visions du monde qui s’opposent : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Le choix est radical. Soit mettre l’argent au-dessus de tout, car c’est lui qui permet de tout posséder. Soit considèrer que Dieu est créateur et que l’abondance se reçoit de lui. Le temps de la prière « De la poussière il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre pour qu’il siège parmi les princes, parmi les princes de son peuple. » (Ps 112, 7-8)
Marie-Laure Durand, bibliste
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