Commentaire Un choix à faire

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Drôle d’escroquerie que la manière d’agir de ce gérant ! Il est en danger. Il n’a plus rien à perdre et tout à risquer. Voilà une parabole bien étonnante, d’autant que Jésus semble faire l’éloge de ce truand. Quand Jésus parle en parabole, il met en scène des personnages auxquels on s’identifie, ou au contraire que l’on ne veut surtout pas imiter. Il cherche aussi à surprendre et même à provoquer des réactions pour que l’homme chemine et se convertisse. Alors, quelle attitude avoir devant cette parabole ? De fait, Jésus vante non pas la malhonnêteté mais l’habileté de ce gérant, qui va faire de l’argent un moyen dont on se sert. Jésus dénonce l’argent vu comme une idole que l’on sert et dont on devient prisonnier. L’argent permet de vivre, de prendre soin des autres, d’aider, de soigner, de faire plaisir. Mais il peut aussi devenir le maître de notre vie, une sorte de dieu qui laisse penser que tout s’achète. Or on n’achète ni la vie ni le bonheur. Une fois de plus, le message de la parabole est l’urgence de la conversion, l’attention à l’autre, au petit et au pauvre. La richesse d’un homme ne se mesure pas à son portefeuille, mais à sa capacité à aimer et à donner sa vie. Nous ne pouvons servir deux maîtres ! Il nous faut choisir d’être libres ou prisonniers, de décider quel est notre Dieu, quel est notre maître. Alors, nous serons fils de la lumière. Nous ne pouvons servir Dieu et l’argent.

Quelle place suis-je capable de faire aux petits et aux pauvres dans ma vie et dans ma prière ?
Suis-je prisonnier de mes richesses ?
Suis-je assez libre pour dénoncer ce qui défigure le visage de Dieu et de l’homme, image de Dieu ? 

Benoît Gschwind, évêque de Pamiers

Éditorial d'août 2025
Jean Grou

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