6e dimanche de Pâques - Couleur liturgique: blanc
Le temps de la préparation « Ce que dit le Seigneur, c’est la paix. » (Ps 84, 9) Le temps de l’observation Jésus prépare ses disciples à la période post-pascale qui est le temps de l’Église, le temps du cheminement dans le clair-obscur de la foi. Le Christ assure les siens de sa présence. Celle-ci sera à vivre sous un autre mode, médiatisée par l’Esprit Saint « consolateur » ou « défenseur » puisque telles sont les significations possibles du terme grec. « Défenseur », privilégié dans la traduction liturgique, correspond bien à l’approche de l’évangile de Jean qui envisage la vie en ce monde comme un combat contre les forces obscures. Quoi qu’il en soit, le Ressuscité, parce qu’il est amour et manifestation de l’amour du Père, n’abandonne pas ses disciples. Il leur restera présent, non plus comme une personne extérieure à eux-mêmes mais comme celui qui, avec le Père, a choisi de venir faire en eux sa demeure. Et cela non pas dans un futur nébuleux mais dans l’ici et le maintenant de leur vie. La garde de la Parole joue ici un rôle déterminant comme manifestation de l’amour des disciples et ouverture à l’amour divin. Le temps de la méditation Notre itinéraire est jalonné de frayeurs et de bouleversements de toutes sortes. Rien d’étonnant à ce que nous ressentions parfois le même sentiment d’abandon que les disciples, bien que sous une modalité différente puisque nous n’avons pas cheminé avec l’homme Jésus. Mais notre parcours de foi n’est-il pas fait d’une alternance de consolations et de désolations, de joies et d’épreuves ? Une alternance qui nous déroute certes, mais n’empêche pas la paix – au sens hébraïque du terme qui connote la « vie en plénitude ». Ce qui suppose de consentir à nous laisser conduire par l’Esprit au-delà de notre ressenti toujours plus ou moins fluctuant. Car n’est-ce pas l’Esprit qui nous conduit vers la vérité tout entière contenue dans les paroles du Christ ? Une vérité qui n’est pas de l’ordre d’une consolation facile, mais nous ouvre un chemin lesté de sens car éclairé par l’amour. Le temps de la prière Ô Seigneur, envoie ton Esprit !
Emmanuelle Billoteau, ermite
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