Commentaire Un don offert à tous

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L’évangile selon Matthieu demeure discret sur le nombre exact des mages. Cependant, la tradition chrétienne leur a attribué, bien plus tard, les noms de Melchior, Gaspard et Balthazar, figures symboliques de l’ensemble de l’humanité métissée. Par leur présence, ils incarnent la vocation universelle du message évangélique : tous les peuples, hommes et femmes, sont invités à se laisser illuminer par le Christ, lumière et vie du monde. À Noël, Dieu se révèle dans la simplicité d’une famille, sous le regard de quelques bergers. À l’Épiphanie, cette lumière intime se déploie au grand jour : l’étoile guide les nations et annonce que le salut n’est pas l’apanage d’un seul peuple, mais le don offert à tous. Le rêve du prophète Isaïe — celui du rassemblement des nations ­marchant vers la clarté de l’aurore — prend ici tout son sens. Ainsi, la fête de l’Épiphanie proclame l’universalité du dessein de Dieu. Chaque culture, chaque peuple est appelé à le célébrer selon ses propres richesses humaines et spirituelles, dans le respect des plus humbles et des plus fragiles. Les mages, en reconnaissant dans l’enfant de la crèche le Fils de Dieu, ont vu en lui la source d’une sagesse nouvelle. À leur suite, il nous appartient d’accueillir le Christ comme la lumière qui oriente nos vies, éclaire nos projets et inspire l’avenir de nos familles, de nos nations et du monde entier.


Comment est-ce que je vis aujourd’hui l’universalité du message chrétien dans mes relations avec les autres peuples et les autres cultures ?
En quoi la lumière de l’Épiphanie peut-elle encore guider nos sociétés vers plus de justice, de fraternité et de paix ? ■

Jean-Paul Sagadou, prêtre assomptionniste, rédacteur en chef de Prions en Église Afrique

Éditorial de décembre 2025
Jean Grou

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