Commentaire Pour moi et pour toi

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« En cette nuit [de Noël] où [Jésus] se fit faible et souffrant pour mon amour, il me rendit forte et courageuse. » Ainsi s’exprime sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. « Pour mon amour », quelle audace ! Une audace que peuvent partager tous ceux qui s’écrient avec saint Paul, comme l’Église nous y invite  : « Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré pour moi » (cf. Ga 2, 20).

« Pour moi » ; « pour mon amour ». C’est le grand mystère de la nuit de Noël. « Pour nous les hommes, et pour notre salut, il est descendu du ciel », chantons-nous dans le Credo. Pour nous, oui, mais pour moi ? Elle avait bien répondu à la question que je lui posais, cette petite fille qui se préparait à la première communion : « Oui, il aime tout le monde. » Je lui avais demandé si elle savait que Dieu l’aimait. « Mais toi, est-ce qu’il t’aime ? » Son assurance pâlit : « Je ne sais pas… » Combien feraient la même réponse ? « Homme, éveille-toi : pour toi, Dieu s’est fait homme », s’écrie saint Augustin dans la nuit de Noël. Oui, pour toi. Pour toi qui lis en ce moment ces quelques mots. Et quand tu comprends que pour toi Dieu s’est fait homme, tu comprends en même temps, dans le même mouvement intérieur, que chaque personne que tu rencontres est celle pour qui Dieu s’est fait homme. Devant chacun, tu peux dire : « Pour ton amour, Jésus s’est fait faible et souffrant pour te rendre fort et courageux. »

Par la méditation des Écritures, la visite au Saint-Sacrement, la fidélité aux sacrements, le service des plus pauvres, comment est-ce que j’accueille l’amour que Jésus me manifeste ?

Comment ma relation à Jésus éclaire au quotidien mes relations avec tous ceux que je côtoie ?

Emmanuel Schwab, recteur du sanctuaire de Lisieux

Éditorial de décembre 2025
Jean Grou

Meubler son attente Pour la plupart d’entre nous, attendre n’est pas une expérience des plus agréables. Faire la file pour passer à la caisse, patienter au bout du fil jusqu’à…