Commentaire La Croix qui sauve

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Après avoir changé l’eau en vin aux noces de Cana, Jésus fait un esclandre au Temple en chassant les marchands, le jour de la Pâque juive (cf. Jn 2). C’est alors qu’entre en scène dans l’évangile de Jean un pharisien enseignant, notable parmi les Juifs de Jérusalem : Nicodème. Ce connaisseur des Écritures vient, de nuit, rencontrer secrètement Jésus, avide de découvrir la véritable identité du jeune rabbi. Dans ce dialogue, Nicodème réalise, avec prudence et en hésitant, que, pour voir le royaume de Dieu, il est nécessaire de naître de l’Esprit. Autrement, comment croire que Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour que, par lui, le monde soit sauvé ? La fête de la Croix glorieuse nous ouvre à ce mystère. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu. Elle est le lieu par excellence où l’amour de Dieu se manifeste de la manière la plus tangible et la plus radicale : la mort est vaincue et la Croix conduit à la résurrection. Célébrée quarante jours après la fête de la Transfiguration, le 6 août, la Croix glorieuse désigne cet instant où « la vie surgit à nouveau là où la mort avait pris naissance » pour le salut du genre humain (préface de la Croix glorieuse). Ni objet de superstition ni simple bijou, la Croix est désormais le signe le plus éloquent de l’amour divin. Chaque fois que nous la contemplons, nous sommes invités à accueillir l’histoire de l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous.

Que m’inspire la fête de la Croix glorieuse ?
Comment Dieu me témoigne-t-il de son amour ? 

Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église

Éditorial d'août 2025
Jean Grou

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