Commentaire Devenir juste : un chemin d’humilité

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« Ce n’est pas juste ! » Ce cri monte en nous parfois. Du fond de nos entrailles, il exprime une indignation devant le mal subi et cette indignation est le signe d’une prise de conscience plus profonde : le contentement d’être soi, en règle avec la justice humaine, peut nous rendre aveugles et sourds aux cris des oubliés de ce monde. Que signifie être juste ? Les textes que nous offre le calendrier liturgique à quelques jours de la fête de tous les saints nous préparent à mieux comprendre les Béatitudes : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés. » Être juste, c’est être reconnu juste. Relisons l’évangile du jour. J’en retiens trois enseignements : le premier est que nul ne peut s’octroyer lui-même la qualité de juste, cela vient d’un autre, plus grand que nous. Le deuxième est que le chemin à prendre pour devenir juste est précisément celui qui consiste à reconnaître ses manquements à la justice, non pas pour se perdre dans la culpabilité, mais, et c’est le troisième enseignement, pour devenir pleinement juste. Le publicain est devenu juste en demandant miséricorde. L’achèvement de ce devenir est réalisé par l’action de la miséricorde en lui. La faim et la soif de justice sont rassasiées par l’action de Dieu en nous, action qui humanise, qui transforme, qui ouvre nos yeux et convertit nos cris en actes de justice. « Tous appelés à devenir justes. » Comment suis-je acteur
de cette reconnaissance du juste en l’autre ? Comment mon prochain peut-il m’aider à devenir juste ? 

Marie-Dominique Trébuchet,

Éditorial d'octobre 2025

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