Commentaire La miséricorde divine n’obéit à aucune règle

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L’évangile du jour rappelle qu’il ne faut pas chercher le « mode opératoire » de Jésus quand il procède à une guérison. Une fois de plus, l’histoire qui est racontée ici a ses particularités. Certes, on retrouve certains « ingrédients » dont nous sommes familiers – comme un face-à-face avec le malade ainsi que la remarque de Jésus sur la foi qui sauve. Mais ces ingrédients ne se présentent pas tout à fait comme d’habitude : il n’est pas question d’un homme ou d’une femme mais d’un groupe. Il n’y a pas de contact physique avec les lépreux, qui restent à distance.Jésus n’entre pas en dialogue avec eux, il ne commente pas leur foi, n’annonce pas leur guérison ; il leur commande seulement de se rendre devant les prêtres (les seuls qui sont habilités à constater la guérison). Puis un homme, un seul, se distingue et revient sur ses pas pour rendre grâce. Jésus exprime juste un étonnement : les autres ne se sont pas joints au Samaritain. Il fait ce constat, sans porter de jugement sur leur manque apparent de gratitude, et fait remarquer au passage que le seul qui a rendu grâce est un étranger. Puis il prononce les paroles : « Va, ta foi t’a sauvé. » Tout cela nous redit que la miséricorde de Dieu n’obéit pas à des règles fixées d’avance, elle se dispense sans conditions, ne réclame même pas notre gratitude. Pas de procédure à respecter pour mériter la grâce, Dieu aime et donne sans limites, un point c’est tout ! Dans quelle mesure ai-je suffisamment confiance en Jésus pour oser m’adresser à lui et lui demander ce dont j’ai besoin ? Quand m’arrive-t-il de glorifier Dieu à pleine voix ? 

Marie-Caroline Bustarret, théologienne, enseignante aux facultés Loyola Paris

Éditorial d'octobre 2025

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