7e dimanche de Pâques - Couleur liturgique: blanc
Actes des Apôtres 7, 55-60
Le temps de la préparation « Quand je me tiens sous l’abri du Très-Haut et repose à l’ombre du Puissant, je dis au Seigneur : “Mon refuge, mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr !” » (Ps 90, 1-2) Le temps de l’observation Étienne sait que le face-à-face avec ses accusateurs est impossible et qu’il ne sert à rien. Pour réussir à vivre ce moment compliqué, il cherche comment Dieu est présent dans l’événement qu’il vit. Se tourner vers le ciel, c’est se tourner vers Dieu et découvrir sa gloire. Il comprend que Dieu ne l’a pas abandonné, qu’il ne l’a pas laissé seul face à la colère de ceux qui en veulent à sa vie. Pourtant, cette assurance décuple la fureur de ses accusateurs car elle est pour eux insupportable. Non seulement Étienne ose contredire leur interprétation de la religion mais, en plus, il affirme avoir une vie spirituelle, croire lui aussi au Dieu d’Israël. C’en est trop, il faut le faire disparaître. Tous contre un seul, ils le mènent dehors pour le tuer à coups de pierres devant des témoins silencieux et attentifs. La dernière parole d’Étienne consistera à prier Dieu pour ses agresseurs. Jusqu’à la fin, Étienne les aura dérangés. Le temps de la méditation Il y a quelque chose d’incroyablement moderne dans la scène qui décrit la confrontation d’Étienne à ses accusateurs. Tous les ingrédients sont là pour faire de celui qui pense différemment le bouc émissaire : l’absence de débat contradictoire serein, le tous contre un, les témoins qui viennent assister au spectacle et le groupe qui se renforce à chaque pierre jetée sur la victime commune. Cette unité de violence est strictement l’inverse de celle demandée par Jésus à ses disciples : « Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé. » Deux types d’union s’opposent. Il y a celle de la lapidation qui se construit en cherchant un coupable à faire disparaître pour s’unir contre lui. Il y a celle entre le Père et le Fils qui se renforce dans l’écoute et la gratitude réciproque. La Bible demande de choisir l’une d’elles : celle qui mène vers la paix, et donc vers la vie. Le temps de la prière « J’ai les yeux tournés vers le Seigneur : il tirera mes pieds du filet. » (Ps 24, 15)
Marie-Laure Durand, bibliste
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