Commentaire Parier sur Jésus

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«De grandes foules faisaient route avec Jésus. » Loin de réjouir Jésus, ce grand nombre semble plutôt le préoccuper. Plus soucieux de caractériser ses disciples que de les compter, Jésus privilégie ici la qualité à la quantité. Montant à Jérusalem pour y livrer sa vie, il prend le temps de nous enseigner comment le suivre. Plutôt que de faire des choses avec Jésus ou pour lui, il s’agit surtout de le laisser agir en nous. Lorsque le Seigneur saisit notre cœur, il veut l’habiter entièrement jusqu’à transformer notre manière de penser et de vivre. Paul explique à Philémon qu’il peut désormais accueillir son esclave fugitif Onésime « comme un frère bien-aimé ». Le livre de la Sagesse indique que l’Esprit Saint « envoyé d’en haut » nous donne de voir le monde autrement. Personne n’atteint le ciel en comptant sur ses propres richesses ou sur la force de son armée. Suivre Jésus exige de renoncer à l’un et à l’autre. Tel est le paradoxe de l’Évangile : parier sur Jésus en osant l’aventure de la foi sans rien préférer à Dieu. Et accepter de mourir à soi-même en laissant tomber progressivement tout ce qui appesantit notre marche. Il s’agit d’être libres en desserrant les liens qui nous empêchent de construire nos vies sur le Christ. Jésus demande d’abandonner nos désirs de compétition, de risquer à notre tour nos vies sur sa parole et sur ses actes tout en comptant sur son amour.

Ai-je décidé de suivre Jésus ? L’Évangile est-il pour moi un choix de vie personnel ?
Sa parole et ses actes transforment-ils notre manière d’être avec les autres, notre vision du monde et le but de notre vie ? 

Vincent Leclercq, prêtre assomptionniste

Éditorial d'octobre 2025

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